Par Sandra Embollo
Selon des témoins interrogés par Cnn et des médias locaux, les premiers tirs de roquette ont eu lieu aux alentours de 6h30. Puis, des tirs de militants du Hamas arrivés par les airs ont résonné sur les lieux, provoquant la fuite de centaines de personnes. Au total, environ 250 personnes sont décédées lors de l’attaque du festival Tribe of Nova qui réunissait plusieurs centaines d’Israéliens et d’étrangers à seulement quelques kilomètres de la bande de Gaza.
L’attaque a eu lieu samedi, premier jour de l’attaque la plus importante lancée par le Hamas contre Israël. « Dans la zone où a eu lieu la rave party, et (pour) la rave party elle-même, mon estimation, fondée sur le nombre de camions, chaque camion transportant 50 corps, et il y avait quatre ou cinq camions, je dirais environ 200-250 corps », a déclaré à l’AFP Moti Bukjin, porte-parole de Zaka, organisation spécialisée dans les premiers secours et la collecte et l’identification des corps conformément à la loi juive.
Selon des vidéos diffusées sur les réseaux sociaux, on peut voir des centaines de personnes prendre la fuite à bord de leur voiture, provoquant des embouteillages et poussant certains à poursuivre leur fuite à pied.
« Ils ont lancé une grenade et ils ont ouvert le feu »
Beaucoup de festivaliers ont donc été tués ou enlevés, comme en témoignent plusieurs vidéos publiées sur les réseaux sociaux. Tal George, une Israélienne, a survécu à l’attaque : « On était 70, retranchés dans un minuscule abri anti-roquette. Serrés les uns contre les autres. Les terroristes sont arrivés. Ils nous ont dit ne vous inquiétez pas. Ils se sont fait passer pour des soldats israéliens. Et puis ils ont lancé une grenade et ils ont ouvert le feu à l’intérieur de l’abri ».
Son petit-ami, lui, a perdu la vie ce samedi. « Il est sorti pour voir ce qu’il se passait. Ils lui ont tiré dessus. Il a reçu une balle dans le pied. Au même moment, une fille est tombée, elle gisait à terre. Elle a appelé au secours, on l’a relevée. Ils ont ensuite lancé une autre grenade. Mon copain était là avec cette fille, et ils se sont alors écroulés », raconte la festivalière.
Cette attaque a choqué à travers le monde. « Je suis bénévole à Zaka depuis 28 ans, et après la catastrophe de Meron (une bousculade meurtrière lors d’un pèlerinage juif dans le nord d’Israël), je pensais avoir touché le fond », a déclaré M. Bukjin. Et d’ajouter : « Je pensais que c’était la fin du monde, mais clairement, les choses peuvent être nettement pires, nettement pires ». « Ils ont massacré les gens de sang-froid d’une façon absolument inconcevable », a-t-il conclu.