Par Sandra Embollo
Avec des contrôles renforcés dans les gares, les aéroports, sur les grandes artères de circulation, plus d’un millier d’agents déployés au sol, des hélicoptères dans le ciel, des tireurs d’élite partout où passe le convoi de Zelensky, l’ambiance est grave aujourd’hui à Rome.
Drapeaux italien, ukrainien et européen côte à côte. « C’est un honneur de vous recevoir », c’est ainsi que le président de la république italienne a accueilli Volodymyr Zelensky à qui il a renouvelé tout le soutien de l’Italie face à l’agression russe. Depuis le début, ce soutien italien à l’Ukraine a été sans faille, d’abord avec le gouvernement de Mario Draghi, puis avec Giorgia Meloni.
Pourtant, l’Italie est le pays de l’Union européenne où les opposants à l’envoi d’armes à l’Ukraine sont les plus nombreux. Plus de quatre Italiens sur dix désapprouvent le choix de leur gouvernement. Et en valeur, si l’on additionne les aides militaires, financières et humanitaires à l’Ukraine, l’Italie n’est que 11e au classement des pays qui aident l’Ukraine.
Fourniture d’armes, reconstruction du pays, espoir de paix et entrée de l’Ukraine dans l’Union européenne sont toutefois des engagements fermes des leaders de la principale formation de la coalition au pouvoir, Fratelli d’Italia, et du premier parti de l’opposition. Tous ces sujets sont à l’ordre du jour de cette visite qualifiée d’ « importante pour notre victoire » par le président ukrainien.