Par Léopold Dassi Ndjidjou
Les coquelicots de l’espoir, publié en 2016 aux éditions Lions university press à Rome en Italie, traduit en italien, dirait-on, se bonifie avec le temps comme le ferait le vin de qualité. Il a séduit du beau monde à Pienza, et s’est distribué comme du petit pain à la fin de la conférence portant sur l’ouvrage et la vie de l’auteure. « Le public était émerveillé, subjugué, admiratif, du contenu du livre. Le modérateur lui a posé des questions sur elle-même, sur le contexte d’écriture du roman, sur le contenu du roman », confie toute satisfaite la présidente du Festival Kouna, le Dr Rachel Sonkin. Elle poursuit en indiquant que le stock de livres avec lequel Patricia Tomaïno Ndam Njoya est partie du Cameroun a été très vite épuisé, le public étant particulièrement touché et sensible à la doigté des réponses servies par l’auteure dont le grand-père fut déporté à Fort Lamy, puis au Cameroun à Foumban. Il s’appelait TomaïnoAngelo (Tonino). Les coquelicots de l’espoir, ce n’est pas un chef d’œuvre littéraire comme on pourrait se l’imaginer de prime à abord, cousu de narrations de la fictives, avec un souci insatiable du merveilleux et des soins esthétiques en épingle. C’est de loin, le rendu d’une vie, celle de la famille de la romancière, celle de son ascendance, son grand-père déporté des rives de la Méditerranée pendant la deuxième guerre mondiale vers le cœur de l’Afrique par l’armée française. Tonina, après la guerre est rentré en Italie et est vite retourné pour toujours auprès des siens à Foumban. Sur la couverte du livre, l’auteur illustre son chef d’œuvre avec la photo de celui qui repose pour toujours dans le Noun. « A l’université, mes études en droit et plus particulièrement de Filiation, me poussent d’aller frapper à la porte de l’ambassade d’Italie, pour en savoir plus sur mon grand-père. Je n’oublierai jamais le jour où, après plusieurs rendez-vous, l’attaché culturel de l’époque, un Monsieur très volontaire et ouvert, à qui je dois dire merci pour tout, a sorti d’une armoire, un petit carton qui contenait des informations et certains objets précieux sur Tomaïno Angelo (Tonino)…Et c’était parti », écrit l’auteure en quatrième de couverture de ce livre de 278 pages, fabriqué avec finesse. Elle ajoute en indiquant que c’est devenu pour elle un impératif de raconter l’histoire de ce destin exceptionnel. Le grand-père de l’auteure est né en Calabre en 1904. C’est donc un livre d’histoire qui retrace les pérégrinations d’un Italien et ses frères d’armes après la défaite du régime du Duce Benito Mussolini à la fin de la Grande guerre. Ce livre retrace avec une sorte de naïveté un pan de la face cachée de la douleur, de l’humiliation d’un peuple qui rêvait de grandeur derrière son Guide. Ce talent-là, il est celui de Patricia Tomaïno Ndam Njoya, tenace dans sa détermination de remonter l’arbre généalogique de son grand-père. Le 4 juin dernier, le public italien a su bien le lui rendre. Il est en plus, proposé de faire du scénario de ce livre un film très prochainement.
Sur l’association Kouna
L’association Kouna est une association culturelle, sociale et entrepreneuriale qui organise chaque année, depuis 2019, des activités culturelles dans la ville de Dschang. En 2022, Kouna a sollicité l’ambassadeur d’Italie au Cameroun pour que son pays soit à l’honneur au cours du festival de cette année-là. La proposition a été bien accueillie par le diplomate italien, qui l’a aussitôt acceptée. Ce festival s’est tenu du 21 au 27 novembre de l’année dernière. Dans le cadre des activités meublant la journée italienne dans le village de ce festival, l’ambassadeur entre autres activités, a procédé à la signature d’un projet relatif à la pandémie Covid-19 avec les 6 communes du département de la Menoua. Au cours de ces journées, le maire de la commune de Vasanello était présent avec ses collaborateurs. Le département de la Menoua en général et la commune de Dschang en particulier, entretient un partenariat de plus de 20 ans avec la commune de Vasanello en Italie. Après ce festival, la présidente de l’association Kouna s’estrendue en Italie en décembre pour signer deux partenariats. Le premier avec la commune de Vasanello et la province de Viterbo dans laquelle se trouve cette commune. L’autre partenariat a été signé avec l’association compagnie de théâtre Caffeina en Italie. C’est donc dans le cadre du partenariat avec cette association que l’association Kouna a entre autres axes de coopération les échanges d’auteurs camerounais pour le festival du livre en Italie, et les échanges d’auteurs italiens pour le festival Kouna au Cameroun. « Nous sommes dans une situation où l’association Kouna organise le festival Kouna, et l’association compagnie de théâtre Caffeina en Italie, organise le Festival du livre en Italie », confie la patronne de Kouna. Il s’agit d’une sorte de mobilité d’écrivains entre le Festival Kouna et le festival du Livre à travers ces deux associations. Au cours de cette année, l’association italienne a organisé deux festivals du livre. Le premier a eu lieu du 01 au 4 juin 2022 dans la ville de Pienza. C’est dans ce cadre confie la présidente de Kouna, qu’elle « a découvert avec beaucoup de joie, une agréable surprise que l’honorable Patricia Tomaïno Ndam Njoya, en plus de sa casquette politique était également romancière. Pour moi, c’était une belle découverte, et je me suis dit voilà une dame dont on connaît toutes ses casquettes, sauf celle de romancière qui est méconnue du grand public. Et comme mon slogan en tant que femme, c’est la promotion de la femme, « woman support woman », j’ai immédiatement saisi cette perche, et je me suis rendue à Foumban pour lui faire tenir l’invitation formelle au mois de mai pour l’inviter au festival du livre de Pienza ». Et naturellement, poursuit-elle, c’est avec beaucoup de joie et de bonheur qu’elle a accepté cette invitation. « Surtout qu’on a tendance à oublier que madame le maire est une talentueuse romancière », soupire le Dr Rachel Sonkin. L’organisateur en l’occurrence Dott Giacomo a dit tout son satisfécit à la fin de la conférence et a salué la présidente de Kouna d’avoir déniché une romancière de talent dont son œuvre est encore demandée.
Bonjour madame Sonkin ,Merci pourcet honneur de me faire partager les récentes activités de votre association en terre Italienne.
Surtout un écrivain du terroir a été mis à l’honneur.
Vraiment bravo.
Cependant , monsieur Abanda Jean Claude à t’il également été là comme ,il vous l’avais promis au dernier salon à Yaoundé SIILY?
Dans cette attente ,
Cordialement