Par Sandra Embollo
Depuis que la Cour suprême des États-Unis est revenue sur l’arrêt garantissant la protection du droit à l’avortement par la Constitution américaine, les militants des groupes anti-Ivg achètent auprès de courtiers en données les informations de géolocalisation de milliers de smartphones pour traquer les avortements illégaux.
La quasi-totalité des applications sur mobiles transmettent ce type de données qui tracent les lieux fréquentés par les propriétaires de mobiles. Et par croisement des informations, elles révèlent leur nom et l’adresse de leur domicile.
À cause de cela, l’Agence américaine de protection des consommateurs a porté plainte contre la société de collecte de données Kochava. Elle lui reproche d’avoir vendu des informations sensibles permettant d’identifier des femmes qui ont avorté, mais aussi celles qui se sont rendues dans les centres accueillant les victimes de violences conjugales ou encore de traitement des addictions.
Ces données divulguées « les exposent à des menaces, du harcèlement, de la discrimination, la perte de leur emploi et même à la violence physique », argumente le régulateur, qui réclame l’effacement immédiat de toutes les informations de géolocalisation que l’entreprise a collectées.