Par Sandra Embollo
Trois départs du gouvernement de la troisième économie du monde en moins d’un mois. Face à cette cascade de démissions, les médias japonais se demandent combien de temps encore le Premier ministre Fumio Kishida, au pouvoir depuis 2021, pourra s’y maintenir. Il est en chute libre dans les sondages. Sa cote de popularité atteint à peine les 30%. En dessous de ce seuil, ses jours politiques sont comptés.
Accusations
Le ministre de l’Intérieur, Minoru Terada, a reconnu qu’un de ses groupes de soutien avait soumis un rapport de financement politique signé d’une personne décédée. D’autres accusations portent sur des paiements illégaux durant sa campagne de réélection a la chambre basse du Parlement.
Les Japonais ne pardonnent pas au Premier ministre, Fumio Kishida, d’avoir organisé, sans consultations et à grand frais, des funérailles nationales pour l’ancien chef du gouvernement assassiné Shinzo Abe. Un personnage controversé au Japon et proche de la droite ultra nationaliste.
Liens avec la secte Moon
À la suite de son assassinat, les médias avaient révélé les liens incestueux entretenus, depuis des décennies, par le parti conservateur – majoritaire – avec la secte Moon (connue sous le nom de l’Église de l’unification au Japon). La moitié des parlementaires conservateurs se réclament d’elle, surtout en période électorale. Le groupe religieux est soupçonné de manipuler ses fidèles et de ruiner certains d’entre eux.