Par Paul Khalifa
Les attaques aux drones suicides menées ce samedi par le Hezbollah sur la Galilée sont les plus massives depuis le début des affrontements avec l’armée israélienne, il y a dix mois. L’opération la plus importante a visé une base militaire comportant des dépôts de munitions et du matériel de soutien logistique au sud de la ville de Safad, en Haute-Galilée, à 18 km de la frontière. Le Hezbollah a annoncé dans un communiqué avoir lancé plusieurs escadrons de drones chargés d’explosifs sur cette base ciblée pour la première fois depuis le 7 octobre.
Le parti de Hassan Nasrallah a mené deux autres attaques aux drones contre des bases militaires plus proches de la frontière. Le Hezbollah a aussi attaqué sept autres positions le long du front qui s’étend sur 120 km, allant de la Méditerranée aux contreforts du Golan, occupé et annexé par Israël.
Raids aériens israéliens
Vendredi, une frappe israélienne avait visé un responsable de la sécurité du Hamas du camp de réfugiés palestiniens d’Aïn el-Heloué, alors qu’il se trouvait à bord de son véhicule à Saïda, ville voisine du camp. Le Hamas a déclaré que son commandant Samer al-Hajj avait été tué.
Face à la riposte du Hezbollah, l’armée israélienne a de son côté lancé des raids aériens et pilonné à l’artillerie une quinzaine de localité dans le sud du Liban. L’aviation israélienne a également franchi le mur du son au-dessus de Beyrouth et de sa banlieue sud, provoquant de puissants « bangs » qui ont semé la panique au sein de la population.
