Par Arlette Akoumou Nga
Saleh al-Arouri, numéro deux du Hamas palestinien, a été tué avec ses gardes du corps dans une frappe israélienne qui a visé le bureau du Hamas dans la banlieue sud de la capitale libanaise, fief du Hezbollah pro-iranien, a indiqué un des responsables libanais de la sécurité ce 2 janvier. C’est la première fois depuis le début de la guerre à Gaza qu’Israël frappe la capitale libanaise. Les affrontements entre l’armée israélienne et le Hezbollah libanais, allié du Hamas palestinien, étaient jusque-là limités aux zones frontalières dans le sud du Liban.
Deux étages de l’immeuble ont été soufflés et des voitures ont été endommagées dans le secteur, vers lequel accouraient des ambulances. Le Hamas a confirmé que son numéro deux avait été «assassiné» dans une frappe israélienne à Beyrouth, dans une annonce relayée par les médias du mouvement. «Martyre du vice-président du bureau politique du Hamas, cheikh Saleh al-Arouri, dans une frappe sioniste à Beyrouth», a indiqué le mouvement islamiste dans une annonce diffusée par sa chaîne officielle, al-Aqsa TV, et ses autres médias. Selon l’Agence nationale d’information (Ani, agence officielle libanaise), quatre personnes ont été tuées dans la frappe israélienne.
L’exécutif libanais fustige «un crime» Le Premier ministre libanais Najib Mikati a dénoncé comme «un crime» la frappe israélienne sur la banlieue de Beyrouth qui a conduit à la mort du numéro deux du Hamas palestinien. «Ce nouveau crime israélien vise à entraîner le Liban dans une nouvelle phase de confrontation» avec Israël, a-t-il estimé dans un communiqué. Saleh al-Arouri, accusé par Israël d’être le cerveau de nombreux attentats, a été élu en 2017 adjoint au chef du bureau politique du Hamas Ismaïl Haniyeh, devenant ainsi officiellement le numéro deux du mouvement islamiste. Après avoir passé près de 20 ans au total dans les prisons israéliennes, il a été libéré en 2010 à la condition qu’il s’exile et vivait depuis au Liban.