Par Sandra Embollo
Le colonel Assimi Goita a annoncé vendredi 6 janvier 2023, qu’il accordait sa grâce aux soldats ivoiriens condamnés pour mercenariat. Désormais, les 46 soldats ivoiriens sont libres et devraient retourner dans leur pays dans les prochaines heures. Après cet épisode, le gouvernement malien a profité pour régler ses comptes avec le président de la Cedeao.
« Dans la gestion de cette affaire, qui était bilatérale depuis sa survenue jusqu’à son dénouement, le Gouvernement de la Transition a été indigné par l’attitude partiale de certains responsables contre notre pays »
a indiqué la diplomatie malienne.
« Le cas le plus récent est la position agressive du Président en exercice de la Cedeao, SE M. Umaro Sissoco Embalo, qui après avoir échoué lamentablement à porter atteinte à l’honneur du Mali devant les instances internationales, vient d’opposer un ultimatum au Gouvernement de la Transition concernant la libération des ivoiriens »
indique le communiqué.
Ne s’arrêtant pas en si bon chemin, le gouvernement du Mali a tenu à « faire remarquer à SE M. Embalo, que depuis, le 14 janvier 2022, le Mali ne figure plus sur la liste des pays intimidables et a définitivement retrouvé sa souveraineté ».
« En effet, à cette date mémorable, le Peuple malien s’est mobilisé massivement pour dénoncer les sanctions illégales, illégitimes et inhumaines de la Cedeao et de l’Uemoa contre le Mali. Depuis plus de 10 ans, faisant face seul au terrorisme, sans ces organisations régionales, le Mali a survécu à ces sanctions et le sentiment patriotique du Peuple malien s’est substantiellement renforcé »
a rappelé Bamako.
Il va sans dire que l’épisode des soldats ivoiriens est certes clos et les tensions entre Bamako et Abidjan sont réglées, mais la dent du mali contre la Cedeao ne semble pas encore partie. On risque d’entendre encore parler de cette situation dans les semaines à venir.