Par Joël Onana
L’information a été donnée, le 30 septembre 2022, par ses amis et soutiens sur les réseaux sociaux. Et depuis, la question de son retour à la Primature alimente la polémique. Si d’aucuns ont déjà fini de le conjuguer au passé, pour ses partisans son retour à la Cité administrative n’est qu’une question de temps. Sauf que ces derniers risquent d’être surpris au regard des évènements qui se sont succédé depuis sa mise en repos forcé qui, comme son retour, n’avait fait l’objet d’aucun communiqué officiel de la part des autorités.
Ce n’est pas le seul indice d’un congé définitif du PM de la rectification – dont l’hospitalisation intervenait dans la foulée de rumeurs persistantes sur son débarquement par ses employeurs. Et sa longue absence n’a pas seulement ouvert la brèche à une militarisation totale des organes de la Transition. Il leur a vraisemblablement laissé du champ libre, à l’instar du Premier ministre intérimaire, Col Abdoulaye Maïga, qui ne cesse de prendre des galons en multipliant les offensives de charme dans le sens de sa confirmation dans l’opinion. En atteste le ton et les couleurs de son intervention sur la même tribune des Nations-Unies où, une année après Choguel Maiga, le PM par intérim s’est illustré en ratissant large à coups d’accusations de la France de complicité avec les groupes terroristes et de diatribes à l’endroit de figure internationales et sous-régionales dont le Secrétaire général de l’Onu, les présidents nigérien et ivoirien et le président en exercice de la Cédéao.
Et le moins qu’on puisse dire est que le Premier ministre intérimaire semble avoir gagné son prince reproduire le même exploit populiste que son prédécesseur à la Tribune de l’Onu, à en juger par l’accueil faste que lui réservé la foule.