Par Joël Onana
Parmi les projets dévoilés lors de sa visite à Kayes, on compte la relance du trafic ferroviaire, le lancement des travaux de bitumage de la route Sandaré-Kayes sur 138 Km, la construction du deuxième lycée public de Kayes et la remise d’équipements médicaux pour le Centre de dialyse de l’hôpital Fousséyni Daou. De plus, Assimi Goita a annoncé la construction d’un nouveau stade à Tombouctou ainsi que la rénovation des stades de Sikasso, Mopti et Kayes. Des initiatives qui témoignent d’une volonté de modernisation et d’amélioration des infrastructures maliennes.
Le président de la transition ne s’est pas arrêté là dans ses promesses pour l’avenir du pays. Il a également annoncé la construction de 4000 logements pour les militaires et la création de 13 nouveaux lycées, dont deux lycées d’excellence dans différentes localités du pays.
De surcroît, il a évoqué la mise en place d’une université dans les villes de Kayes, Tombouctou, Gao, Sikasso et Bandiagara. Ces annonces ambitieuses soulèvent des interrogations quant à leur faisabilité dans le contexte actuel de la transition.
Par ailleurs, Assimi Goïta a abordé la question cruciale de l’exploitation de l’or au Mali. Il a déclaré que des textes visant à favoriser la présence du Mali dans cette exploitation seront bientôt adoptés par le CNT (Conseil National de Transition). Il prévoit également la création d’une société de raffinage de l’or malien au Mali, afin de permettre au pays de mieux tirer profit de ses ressources naturelles.
Cependant, ces annonces ont alimenté les rumeurs quant à une possible candidature d’Assimi Goïta à l’élection présidentielle. Alors que la transition semble toucher à sa fin, certains observateurs voient dans ces initiatives d’Assimi, une stratégie pour mesurer sa popularité auprès du peuple malien en vue d’une potentielle candidature.
Une telle perspective divise l’opinion publique, certains considérant ces annonces comme des promesses populistes destinées à séduire l’électorat, tandis que d’autres y voient une opportunité pour des militaires de revenir au pouvoir.
En effet, depuis un certain temps, la confiance des Maliens envers les politiques est ébranlée, les plongeant dans une profonde méfiance vis-à-vis du leadership civil. Cette situation ouvre une brèche pour les militaires de saisir l’occasion et de s’engager dans la course à la présidence du pays, suscitant à la fois espoir et craintes au sein de la population.
Pendant que le Mali cherche à consolider sa stabilité et à instaurer un gouvernement démocratique, les spéculations sur une éventuelle candidature du Colonel Assimi Goïta, apportent un nouveau chapitre d’incertitude dans la politique malienne. Mais la question reste désormais de savoir si ces projets ambitieux et ces annonces retentissantes seront suivis d’effets concrets pour le développement du pays, et si elles influenceront effectivement les aspirations politiques du président de la transition.