Par Joël Onana
Il s’agit des dernières personnes encore détenues dans le cadre des manifestations réprimées du 20 octobre 2022 au Tchad. Leur grâce survient après la libération fin mars de quelque 260 autres qui avaient déjà bénéficié de la grâce présidentielle, après avoir été condamnés dans une procédure de flagrance.
Les 64 détenus qui viennent d’être graciés étaient accusés en outre de crimes graves, d’« atteinte à l’ordre constitutionnel et de participation à un mouvement insurrectionnel », selon le procureur général. Ils ont donc fait l’objet d’une enquête diligentée par un juge d’instruction, et ont été jugés devant une chambre criminelle, qui les a condamnés pour partie à 18 mois de prison et pour l’autre à 5 ans. La grâce présidentielle aux détenus politiques était une promesse du président de transition Mahamat Idriss Déby.