Par Mon’Esse
La Fondation camerounaise des consommateurs (Focaco) et le Collectif des organisations des consommateurs du Cameroun (COC) ont dénoncé la privatisation de la délivrance de la Carte nationale d’identité (CNI), dont la fabrication vient d’être confiée au partenaire technique Incm-Augentic.
Dans un communiqué publié mardi, les deux organismes s’étonnent d’une telle mesure, qui survient alors que les citoyens se seraient attendus
«à une prise de conscience des pouvoirs publics à l’égard des cris des populations martyrisées par la double hausse des prix du carburant à la pompe, la vie chère et l’inflation galopante».
Pour eux, le gouvernement a choisi d’asphyxier à l’agonie les Camerounais vulnérables, dont le pouvoir d’achat a aujourd’hui atteint le niveau le plus faible.
Aux députés et sénateurs, actuellement réunis en sessions ordinaires, la Focaco et le COC demandent à être du côté du peuple en refusant la ratification l’ordonnance présidentielle rectificative de la Loi de finances, publiée le 20 juin.
Rappelant que les parlementaires gardent, à ce stade, la maîtrise du contenu au fond des dispositions applicables, et donc qu’ils peuvent refuser une ratification de l’ordonnance, les deux organisations non gouvernementales notent que le prestataire percevra «indûment» 90% des droits de timbre collectés, contre seulement 10% pour le maitre d’ouvrage (la police) et rien pour le Trésor public.