Avec Dr. Franklin Nyamsi
C’est l’ancien président Mahamadou Issoufou, avec la bénédiction de la Françafrique, qui a organisé l’intrônisation antidémocratique de Bazoum en 2021, après avoir exclu et brutalisé tous les opposants capables de le battre aux élections.
Bazoum n’a jamais été courageux, puisqu’il a fait appel aux puissances occidentales contre son pays, a soutenu la supériorité des terroristes et a plusieurs fois préféré les terroristes à l’armée nigérienne. IL a lâchement et publiquement humilié plusieurs fois l’armée et le peuple du Niger. IL est même allé jusqu’à affirmer que certains des terroristes étaient ses alliés.
Bazoum a une assise populaire quasi nulle dans le pays, car il n’a même pas le soutien unanime du PNDS, le parti qu’il est supposé avoir en partage avec Mahamadou Issoufou, son mentor et potentiel tombeur de l’ombre. Pour preuve le Peuple nigérien soutient massivement le régime du CNSP du Général Tchiani.
Au Gabon, le général Oligui Nguema n’est pas issu du mouvement populaire d’émancipation. C’est un cousin du président déchu, le despote Omar Bongo, qui a été porté par le clan des Bongo ou du moins une partie de celui-ci, pour empêcher la prise du pouvoir par l’opposant Ondo Ossa, ou par des militaires panafricanistes, progressistes et authentiquement révolutionnaires du Gabon.
Le soutien populaire apparent au Gabon tient essentiellement au ouf de soulagement né de l’effacement artificiel du nom maudit des Bongo à la tête du Gabon. Mais quand le Peuple gabonais aura fini de se réjouir de ce changement de façade, la question du changement politique en suspens le rejoindra, comme l’a justement souligné le Professeur Ondo Ossa, qui a certainement battu Ali Bongo lors de la dernière élection présidentielle.
Le général Oligui Nguéma, on le voit à travers ses premières déclarations, s’inscrit parfaitement dans la ligne de continuité du régime françafricain des Bongo, dont il ne remet en cause aucun des fondamentaux néocolonialistes: l’occupation militaire, la domination économique, la prépondérance politique et culturelle des intérêts de la Françafrique restent le socle du système. Cette révolution de palais est donc un ajustement interne du régime néocolonial du Gabon. D’où la complaisance et même la couverture dont cette junte militaire bénéficie de la part de Paris.
