Par Gabrielle Mekoui
La mendicité grandissante dans la ville de Niamey amène les autorités de la ville à prendre le taureau par les cornes. Ainsi, le gouverneur de la dite région a annoncé des mesures sévères avec mises en oeuvre immédiate. Il s’agit entre autres du regroupement et rapatriement des mendiants vers leurs villages d’origine. « Nous avons décidé de les renvoyer dans leur village respectif. Ils seront regroupés, nourris, et acheminés vers leurs villages avec des moyens mis en place par l’État », a-t-il expliqué.
Par ailleurs, il prévoit des mesures draconiennes pour des récidivistes. Il est prévu la déportation des récidivistes vers des zones de grande irrigation, où ils seront soumis à des travaux obligatoires, mais non forcés. Entre autre, cela inclue la réaffectation des mendiants à des travaux obligatoires dans les rizières de la grande irrigation allant de Kandadji à Gaya et même jusqu’à Diffa, selon leur nombre. Des instructions fermes ont été donnés aux services de la gendarmerie et de la police pour interdire leur retour dans la capitale.
Selon les autorités, toutes ces mesures visent à endiguer la mendicité dans la capitale Niamey tout en conservant la dignité humaine des personnes concernées. Pour les autorités, la mendicité est une forme de paresse et un danger pour la circulation routière. « cette activité ne reflète pas les valeurs de dignité et de travail que nous prônons », a-t-il avancé lors du point de presse.
Le problème de frontière a également été mentionné. Niamey n’est pas la seule ville concernée. Il s’étend sur de nombreuses autres villes du pays voir de la sous-région ( Sénégal (Dakar ), Ghana (Accra), côte d’Ivoire (Abidjan)). Les mendiants nigériens sont majoritairement constitués de femmes et enfants de tout sexe en bas âges qui sillonnent des centres villes.
Pour rappel, des opérations de rapatriement avait déjà été initiées en 2022 , mettant sur pied des vols pour ramener des milliers de Nigériens depuis des villes comme Dakar, Abidjan ou Accra. Malheureusement ses derniers sont toujours retournés dans ses différentes villes. Mais le 16 avril dernier, le gouvernement de transition à travers le Comité interministériel de pilotage a mis en place pour organiser le rapatriement des migrants nigériens à l’étranger. Conformément à un arrêté signé le 16 avril par le Premier ministre, ce comité, soutenu par un Comité technique, a pour mission de faciliter le retour, l’accueil, l’acheminement et la réinsertion sociale des citoyens nigériens en difficulté hors de leurs frontières.