Par Sandra Embollo
Dernier événement en date : l’expulsion de la coordinatrice des Nations unies au Niger. Les militaires au pouvoir dénoncent des « manœuvres sournoises » du secrétaire général de l’ONU, « sous l’instigation de la France », pour nuire à leur pays. La France, qui a par ailleurs commencé cette semaine à faire partir ses soldats du Niger, comme l’exigeait le CNSP.
Mardi, ce sont les États-Unis qui ont finalement qualifié de coup d’État les événements au Niger, avec pour conséquence la suppression de 500 millions de dollars d’aide économique.
Un analyste, spécialiste du Sahel, estime que le nouveau pouvoir nigérien « lit dans les scripts de ses voisins malien et burkinabè, qui, eux aussi, ont adopté un ton de fermeté vis-à-vis des anciens alliés comme la France, ou des Nations unies ».
Niamey s’est d’ailleurs rapprochée de ses deux voisins de l’ouest, également dirigés par des militaires. Les trois pays ont créé une Alliance des États du Sahel, le mois dernier. Le Niger va-t-il également se rapprocher de la Russie ? « Il est trop tôt pour le dire », répond le même analyste.
L’ambassadeur russe a récemment été reçu à Niamey par plusieurs personnalités, dont le général Tiani et le ministre de la Défense.