Par Julie Peh
Ali Mahamane Lamine Zeine a qualifié l’attitude de la délégation américaine en mars d’ «inacceptable ». Selon lui, les autorités de Niamey ont été offensées par les propos de Molly Phee, secrétaire d’État adjointe aux affaires africaines, qui a notamment menacé le Niger de sanctions en cas de vente d’uranium à l’Iran.
« Lorsque Molly Phee a terminé, je lui ai dit : « Madame, je vais résumer en deux points ce que vous avez dit. Premièrement, vous êtes venus ici pour nous menacer dans notre propre pays. C’est inacceptable. Deuxièmement, vous nous dictez avec qui nous pouvons avoir des relations, et vous le faites d’une manière condescendante » »,
A relaté Ali Mahamane Lamine Zeine, qui a dirigé les négociations avec les États-Unis.
Il a également précisé qu’aucun accord n’a été signé avec Téhéran. De plus, le Premier ministre a critiqué les Américains, qui ont suspendu leur coopération militaire après le coup d’État, pour être restés « inactifs sur le sol nigérien » pendant que les terroristes tuaient des civils et incendiaient des villes. En revanche, d’autres pays, comme la Russie, la Turquie ou les Émirats arabes unis, ont accueilli favorablement les nouveaux dirigeants nigériens.
D’après le Washington Post, Ali Mahamane Lamine Zeine se dit prêt à maintenir des relations économiques et diplomatiques avec les États-Unis. En conclusion, le quotidien rapporte son appel :
« Si des investisseurs américains viennent, nous leur offrirons ce qu’ils veulent. Nous avons de l’uranium, du pétrole, du lithium. Venez, investissez, c’est tout ce que nous demandons. »