Par Sandra Embollo
Dans la journée du 25 août, la junte au pouvoir au Niger a ordonné que l’ambassadeur français quitte le pays sous 48 heures. Les autorités françaises rejettent cette demande. “C’est un bras de fer crispé, un bras de fer diplomatique de plus qui se joue entre la France et le Niger”, rapporte le journaliste Nicolas Bertrand, en duplex depuis Niamey (Niger), samedi 26 août. Le prétexte pour justifier le départ de l’ambassadeur est qu’il ne se serait pas rendu à une convocation du ministère des Affaires étrangères.
Démonstration de force
La réponse de la France est immédiate : “Vous n’avez pas autorité pour demander le départ de notre ambassadeur”. “La tension est extrême entre les deux pays. La junte a réitéré ce matin son ultimatum. L’ambassadeur est persona non grata et devra avoir quitté le pays avant dimanche soir”, ajoute Nicolas Bertrand. Un mois après la prise de pouvoir de la junte à Niamey, leurs soutiens vont organiser dans la journée une démonstration de force dans la capitale. Le président est lui toujours retenu prisonnier.