Par Sasha Blanche
La Somaïr, filiale du groupe industriel français Orano, ne reçoit plus les réactifs nécessaires à la production du minerai.
Elle a donc cessé de produire du concentré d’uranium. Non parce qu’elle ne peut plus expédier ce «yellow cake» vers ses clients, elle pourrait le stocker. Mais parce que la mine n’a plus sur place assez de soufre, de soude ou de carbonate pour traiter le minerai.
Ces intrants acheminés depuis le port Cotonou sont toujours bloqués par les sanctions à Malanville, à la frontière béninoise, comme beaucoup d’autres marchandises. Les stocks de ces réactifs étaient de quelques semaines, ils ont été consommés et n’ont pas pu être renouvelés.
La Somaïr, dernière mine d’uranium en activité à Arlit, a donc décidé de mettre la production à l’arrêt et de procéder à la maintenance du site, avec trois mois d’avance.