Par Julie Peh
Selon un communiqué du ministère de la Défense publié mercredi soir, l’attaque a été menée par des « terroristes sur une vingtaine de motos ». L’armée nigérienne a réagi en neutralisant trois des assaillants et en récupérant des armes, dont des fusils Ak-47, un lance-roquette Rpg7, une mitrailleuse, et un appareil de communication. Des renforts ont été envoyés pour poursuivre les autres attaquants en fuite.
Cette attaque survient peu après un autre incident meurtrier ayant eu lieu lundi près de la frontière malienne, où une attaque de « bandits armés » contre un village a causé la mort d’une vingtaine de personnes, parmi lesquelles des femmes et des enfants. Ces violences s’inscrivent dans une série d’attaques récurrentes dans la région de Tillabéri, au sud-ouest du Niger, frontalière avec le Burkina Faso et le Mali.
Depuis 2017, cette région est le théâtre de violences perpétrées par des groupes jihadistes affiliés à Al-Qaïda et à l’État islamique. Lundi dernier, sept soldats nigériens ont également été tués dans une attaque revendiquée par le Groupe de soutien à l’islam et aux musulmans (Gsim), lié à Al-Qaïda, à Boni, près de la frontière entre le Niger et le Burkina Faso.
Le Niger, dirigé depuis juillet 2023 par un régime militaire sous la direction du général Abdourahamane Tiani, fait face à de multiples défis sécuritaires. Outre les groupes jihadistes opérant dans la région de Tillabéri, les autorités doivent également contrer les groupes islamistes armés de Boko Haram et de l’État islamique en Afrique de l’Ouest (Iswap) dans la partie sud-est du pays.