Par Sasha Blanche
L’ancien professeur auxiliaire de politique et de gouvernement africains à l’Université de Georgetown s’exprimait mardi 20 septembre lors de la conférence d’une journée sur la paix organisée par la Goodluck Jonathan Foundation. L’événement avait pour thème : « Édification de la nation ; le rôle des élections dans un contexte multiethnique.
Une déclaration de la directrice exécutive de la Fondation, Mme Ann Iyonu, note que la Conférence de paix de 2022, qui en est à sa deuxième édition, a examiné les tendances et les menaces à une élection pacifique et construit un consensus multipartite vers une élection générale pacifique. La Commission électorale nationale indépendante, Inec, a inscrit Atiku Abubakar du Parti démocratique populaire (Pdp) ; Bola Tinubu du Congrès de tous les progressistes (Apc), Peter Obi du Parti travailliste (Lp) et d’autres candidats à la présidence pour le scrutin de l’année prochaine.
En août de cette année, le Nigeria a ajouté plus de 10 millions de nouveaux électeurs à son registre électoral, pour la plupart des jeunes, avant un vote présidentiel. Selon certaines informations, le principal concours présidentiel oppose le candidat du parti au pouvoir Bola Tinubu, ancien gouverneur de l’État de Lagos, et le principal candidat de l’opposition Atiku Abubakar, qui a été vice-président entre 1999 et 2007.
Mais Peter Obi, ancien gouverneur de l’État du sud-est d’Anambra et colistier d’Abubakar aux élections de 2019, a excité un grand nombre de jeunes après avoir rejoint un petit parti d’opposition et pourrait être un joker présidentiel en 2023. “Un Africain sur six est nigérian et le Nigeria signifie donc beaucoup pour notre continent et les Africains de la diaspora”, a déclaré Christopher Fomunyoh. “Lorsque vous parlez d’élections libres et équitables, regardez ce que l’Afrique du Sud a vécu pendant le régime d’apartheid. Mais regardez la transformation qui a été apportée par les élections inclusives et pacifiques de 1994. C’est ce qui a changé le visage de l’Afrique du Sud qui en a fait un acteur crédible sur la scène mondiale et a ouvert les barrières qui avaient été construites entre l’Afrique du Sud et d’autres régions africaines.
Christopher Fomunyoh a ajouté : « Le Kenya, qui est devenu notoire après les violences électorales de 2007, 2008 et l'implication de la Cour pénale internationale, le Kenya a entamé un processus de réformes électorales qui a abouti aux élections d'août dernier qui ont été construites comme significatives et crédibles ». Selon l'ancien président nigérian Goodluck Jonathan, ceux qui souhaitent devenir président, gouverneurs et législateurs ont un rôle à jouer dans la préservation de la démocratie nationale. « Nous devons avoir un État avant de parler d'avoir un président ou un gouverneur. Si vous détruisez le pays, alors où avons-nous besoin d'un président ? il a dit. "Quiconque s'intéresse au leadership au niveau d'un président, d'un gouverneur, d'un sénateur, vous avez le plus grand intérêt à protéger la nation... Ceux qui veulent être président, les gouverneurs et leurs partisans doivent d'abord savoir que nous devons avoir une nation avant quiconque que vous soutenez peut émerger (en position de leadership)".
