Par Sasha Blanche
Les troupes présentes dans la région de Bomadi «ont été encerclées par des jeunes de la communauté et tuées le jeudi 14 mars 2024», a déclaré ce 16 mars dans un communiqué le brigadier général Tukur Gusau, directeur de la communication de l’armée nigériane, annonçant la mort de 16 militaires.
«L’équipe de renfort dirigée par le commandant a également été attaquée, entraînant la mort du commandant, de deux majors, d’un capitaine et de 12 soldats».
a-t-il détaillé.
«Le chef d’état-major de la défense, le général Christopher Gwabin Musa, a ordonné l’ouverture immédiate d’une enquête et l’arrestation des personnes impliquées dans ce crime odieux».
a-t-il précisé, ajoutant que «quelques arrestations avaient été effectuées, tandis que des mesures sont prises pour élucider le mobile de l’attaque».
Les soldats étaient présents pour tenter de régler un conflit entre les communautés des villages voisins d’Okuama et d’Okoloba. La presse locale a fait état ces dernières semaines d’affrontements entre ces deux communautés, chacune revendiquant la propriété des terres, qui auraient fait plusieurs morts. 564 personnes kidnappées en l’espace d’une semaine, selon l’Onu Le Nigéria est en proie à une grave crise sécuritaire, où la flambée de violence intercommunautaire s’ajoute aux attaques de groupes djihadistes et des bandes criminelles qui pillent les villages et tuent ou enlèvent leurs habitants.
Le 7 mars, 250 écoliers ont été enlevés dans leur école du village de Kuriga, les ravisseurs ont exigé le paiement d’une importante rançon, laissant la population locale dans un état de sidération absolue. Depuis cette date, au moins 564 personnes ont été kidnappées selon l’Onu, dont plusieurs centaines d’enfants, précisait le 15 mars le Haut-commissaire des Nations Unies aux droits de l’homme.