Par Sasha Blanche
Cette décision est due au fait que Ricardo Martinelli a été «condamné pour un délit intentionnel à une peine privative de liberté de plus de cinq ans», a annoncé le président du tribunal, Alfredo Junca.
Ricardo Martinelli, qui a dirigé le Panama de 2009 à 2014, a été condamné en juillet à dix ans et six mois de prison pour blanchiment de capitaux. Après avoir perdu un ultime recours devant la Cour suprême pour éviter d’être incarcéré, il s’est réfugié le 7 février à l’ambassade du Nicaragua, pays qui lui a accordé l’asile.
Favori du scrutin
Le gouvernement du Panama a cependant refusé de délivrer à l’ancien président de droite, âgé de 71 ans, un sauf-conduit pour lui permettre de quitter le pays. Le riche homme d’affaires avait remporté en juin 2023 les primaires de son parti. Malgré ses démêlés avec la justice, il comptait parmi les favoris du scrutin présidentiel du 5 mai, selon les sondages.
L’annulation de sa candidature par le Tribunal électoral était inévitable, la Constitution du Panama interdisant aux personnes ayant été condamnées à plus de cinq ans de prison pour un délit intentionnel d’être élu président.