« Lors d’une conversation avec la présidente de la République, j’ai annoncé ma décision de démissionner », a déclaré Alberto Otarola lors d’une conférence de presse.
Dans les enregistrements diffusés au cours du week-end dans l’émission de télévision Panorama de la chaîne Panamericana Television, Alberto Otarola s’entretient amoureusement avec une femme de 25 ans, Yazire Pinedo, qui a obtenu cette année deux contrats d’une valeur totale de quelque 14 000 dollars pour effectuer des travaux d’archivage et d’administration pour le gouvernement.
« Dis-moi, alors, mon amour, que nous puissions parler »,
entend-on dire d’une voix supposée être celle de Alberto Otarola.
« Tu sais que ces choses sont ennuyeuses, qu’elles sont pénibles, mais tu sais aussi que je t’aime »,
faisant apparemment allusion aux formalités administratives liées à l’obtention de ces contrats.
« Je n’ai rien fait d’illégal »
Le Premier ministre du Pérou a nié toute violation du droit du travail péruvien ou tout autre acte répréhensible, et attribué la révélation de ces enregistrements à ses adversaires politiques.
« Je me soumettrai bien sûr à toutes les enquêtes, mais l’avis des experts sera absolument clair quant à la manière grossière dont ces enregistrements ont été montés et présentés au public »,
a-t-il ajouté lors de la conférence de presse.
Lundi, sur le réseau social X, il avait affirmé comprendre « la gravité des circonstances politiques […], mais je répète que je n’ai rien fait d’illégal ».
Mardi, Yazire Pinedo a affirmé que les conversations divulguées remontaient à 2021, avant qu’il ne soit ministre, et reconnu avoir eu une brève « relation peut-être sentimentale » avec lui. Le bureau du procureur a annoncé l’ouverture d’une enquête pour trafic d’influence. Les partis d’opposition réclamaient à l’unisson la démission de Alberto Otarola, 57 ans, marié et père de cinq enfants, en poste depuis décembre 2022.