Par Sandra Embollo
Par 61 voix pour et 47 contre, les députés ont destitué leur présidente Lady Camones. La motion de censure, adoptée lundi 5 septembre, estimait qu’elle mettait le Congrès au service des intérêts particuliers de César Acuña, le dirigeant de son parti de droite App. Le texte avait été présenté par des partis de gauche affiliés au président Pedro Castillo mais aussi par des partis de droite.
Le scandale a éclaté en fin de semaine dernière, quand le site d’information en ligne Epicentro a diffusé un enregistrement dans lequel on entend César Acuña demander que soit voté en priorité une loi de redécoupage électoral le favorisant pour l’élection au poste de gouverneur de la région La Libertad.
Pedro Castillo convoqué
Le départ de Lady Camones est une bonne surprise pour les partis de gauche qui soutiennent Pedro Castillo et qui ne représente qu’un tiers du Congrès : depuis treize mois qu’il est au pouvoir, le président a survécu à deux tentatives de destitution par le Parlement.
Et le bureau du procureur, qui ne peut le poursuivre jusqu’à la fin de son mandat en 2026, le soupçonne de trafic d’influence et de diriger une organisation criminelle. Convoqué lundi par le parquet, Pedro Castillo a gardé le silence, sauf pour nier ces accusations.