Par Mon’Esse
Quelque 10.000 personnes avaient déjà, dimanche, consulté une annonce de hackers ayant, le même jour, publié 10 GB de données piratées de la Caisse nationale de prévoyance sociale (Cnps) du Cameroun, a-t-on constaté sur une page sur le Darkweb.
Ces contenus, en téléchargement libre et qui feraient partie d’un total de 30 GB d’informations dont ils disposeraient sur cette entreprise publique, concernent les cotisations des employés et des employeurs, des détails sur des bénéficiaires de la sécurité sociale, des données de sauvegarde et bases de données clients, des schémas de structure du réseau chinois Huawei, mais aussi des documents financiers et rapports comptables.
Voici une semaine, sous le titre :
«Cnps: Le démenti et les problèmes de système informatique», votre site indiquait que l’entreprise en charge des retraités affirme ne pas connaître des problèmes de piratage, mais que sa plateforme connaissait de grosses difficultés depuis quelques semaines.
Quelques jours auparavant, le directeur général, Noël Alain Olivier Mekulu Mvondo Akame, publiait un communiqué féroce dénonçant l’œuvre de «prétendus influenceurs dans les réseaux sociaux», lesquels «colportent avec une délectation malveillante les informations relatives à la Cnps».
S’il démentait alors des informations faisant état du piratage du système d’information de l’entreprise, dont toute la base de données serait entre les mains de personnes non indiquées, qui menacent de les publier faute de paiement de rançon, c’était pour préciser que ce système «fonctionne normalement».
Le 12 septembre, le site spécialisé Digital Business Africa se faisait l’écho d’un message inquiétant, publié sur un forum de piratage, indiquait que la Cnps avait été la cible des hackers du groupe Space Bears, qui
«a piraté une mine de données potentiellement lucrative de la Cnps et sollicitait le paiement d’une rançon au plus tard le 22 septembre 2024, faute de quoi ces données seront mises en vente sur le Darkweb. Visiblement, ils n’ont pas attendu jusqu’à cette date limite».