Par Joël Onana
Ces émoluments, selon Martin Fayulu sont quinze fois plus élevés que le salaire d’un professeur d’université, trente fois plus qu’un médecin et deux-cents fois plus qu’un huissier congolais. Selon l’opposant, il s’agit de corruption à grande échelle.
Depuis ce communiqué, les députés avancent des chiffres qui se contredisent dans les médias : 4000, 7000 ou alors 16 000 dollars mensuels. Certains confirment le communiqué de Fayulu quand d’autres l’accusent de « populisme ».
La loi des finances prévoit 11 000 dollars par député. Mais d’autres sommes payées en dehors du circuit bancaire, sont « invisibles » et difficiles à tracer.
En plus de leur salaire de base, les députés membres du camp au pouvoir percevaient par exemple après la mise en place de l’actuelle majorité une prime de « motivation ».
La loi des finances de l’exercice en cours alloue à l’Assemblée nationale 270 millions Usd dont le tiers pour les rémunérations. L’Ong congolaise Acaj s’en inquiète et appelle à clarifier la situation. Martin Fayulu quant à lui appelle l’équipe dirigeante de l’Assemblée à jeter l’éponge.