Par Julie Peh
En effet, le Symposium des Conférences épiscopales d’Afrique et de Madagascar s’est prononcé contre le point de la bénédiction des couples gay exprimé à travers le Fiducia Supplicans.
« Fiducia Supplicans est un document qui a été signé par sa Sainteté le Pape François, et par le préfet du dicastère pour la Doctrine de la foi. C’est un document qui s’impose à toute l’Église en tant que document qui traite des bénédictions. Il est donc applicable dans notre Église en Afrique. Il y a seulement un point sur lequel les Églises d’Afrique sont en difficulté et ne peuvent pas l’appliquer, c’est celui qui concerne la bénédiction des couples homosexuels, tout simplement. Mais le reste du document est bon »,
A clarifié le cardinal Fridolin Ambongo, archevêque de Kinshasa.
Invoquant la spécificité culturelle de l’Afrique, le cardinal Fridolin Ambongo a souligné que les valeurs de l’occident ne peuvent pas forcément être valables en Afrique.
« Nous vivons aujourd’hui dans un monde multiculturel. Ce qui est bon pour l’Occident ne l’est pas nécessairement pour l’Asie ou pour l’Afrique. Je crois que nous sommes dans ce cas-là. »
« Dans toutes les églises du monde, nous bénissons tout le monde, nous bénissons même des criminels, nous bénissons même des animaux, nous bénissons des voitures, et ce n’est pas un problème. La bénédiction à accorder aux homosexuels en tant que personne n’est pas un problème. Ce qui pose problème chez nous, c’est la bénédiction du lien entre les deux, parce que ça brouille la théologie du mariage ».
Le cardinal Fridolin Ambongo, archevêque de Kinshasa et président du Symposium des Conférences épiscopales d’Afrique et de Madagascar rappelle que c’est en toute responsabilité que les conférence épiscopales se sont prononcées contre la bénédiction des couples homosexuels. Et c’est en accord avec le Pape que le message porté par le Symposium des Conférences épiscopales d’Afrique et de Madagascar a été rendu public.
« Dès que le document est sorti, il y a eu une sorte de levée de boucliers partout en Afrique. Personnellement, en tant que président du Symposium des Conférences épiscopales d’Afrique et de Madagascar, j’ai pris ma responsabilité. J’ai invité non pas les évêques, les prêtres ou les fidèles individuellement, mais les conférences épiscopales, à se prononcer. Ceci nous a permis de récupérer le dossier au lieu que de le laisser aller dans toutes les directions. Ce sont les conférences qui se sont prononcées, et j’ai fait la synthèse de toutes ces réactions. Mais je ne suis pas que le président du Sceam. Je suis aussi membre du conseil des cardinaux, le C9. Je suis aussi conseiller du Pape, et c’est à ce titre, en tant que conseiller que je suis venu auprès de lui. Nous avons échangé avec lui, avec le préfet du dicastère pour la Doctrine de la foi, et c’est à l’issue de tous ces échanges, en accord avec le Pape et le préfet du dicastère pour la doctrine de la foi, que J’ai mon message d’aujourd’hui ».