Par Julie Peh
Le Nord-Kivu reste la province la plus touchée avec 21 400 cas confirmés ou suspects, dont plus de 8 000 enfants de moins de 5 ans, selon les chiffres officiels. Les camps de déplacés surpeuplés favorisent la transmission de la maladie. Des séances d’information sur les règles d’hygiène et l’amélioration des conditions de vie dans les camps aident à inverser la tendance.
Par exemple, les familles vivant dans les camps de déplacés autour de la capitale provinciale de Goma sont confrontées à une pénurie massive d’eau et d’assainissement : Près de 300 000 personnes, dont 183 000 enfants, n’ont pas accès à de l’eau en quantité suffisante ; moins d’un tiers des personnes ont accès à des latrines, ce qui signifie que 159 personnes doivent partager une seule latrine.
Lorsque nous sommes arrivés ici, il y avait un sérieux problème car les familles déplacées n’avaient pas accès à l’eau potable. Elles puisaient l’eau dans le lac, qui se trouve à au moins 1 km. Cette eau n’était pas potable. Elles n’avaient pas non plus accès à des installations sanitaires. Aujourd’hui, le changement est visible. Explique Pascal Chito, chef de projet.
L’Unicef demande 62,5 millions de dollars pour faire face à cette urgence sanitaire au cours des cinq prochains mois. L’objectif est de fournir à 1,8 million de personnes, dont 1 million d’enfants, de l’eau salubre, des kits d’hygiène, des latrines, des fournitures médicales et des soins contre le choléra adaptés aux besoins des enfants. Actuellement, l’appel n’est financé qu’à hauteur de 9 %.