Par Reagan Kakani
Malgré les ressources disponibles en 2024, le Pam a pu atteindre seulement 1 million de personnes par mois jusqu’à présent. Les limitations de ressources, exacerbées par des lacunes dans la chaîne d’approvisionnement alimentaire et le nombre croissant de personnes dans le besoin, ont contraint l’agence à réduire son aide. Cette réduction vise à maximiser l’utilisation des ressources limitées actuellement disponibles.
Nord-Kivu : Au deuxième trimestre de l’année, le Pam a atteint en moyenne 386 000 personnes par mois dans la province du Nord-Kivu. Ce chiffre représente une baisse substantielle par rapport à la moyenne mensuelle du premier trimestre. Le PAM a dû adopter une stratégie stricte d’établissement des priorités, en réponse à l’augmentation du nombre de personnes déplacées dans les camps de Goma et des environs. Les programmes de distribution d’argent, de nourriture et de nutrition ont dû s’adapter pour couvrir à la fois les nouveaux arrivants et les cas plus anciens.
Ituri : En Ituri, le Pam a atteint en moyenne 210 000 personnes par mois au cours du deuxième trimestre 2024. Ce chiffre inclut les personnes déplacées par les conflits intercommunautaires, les communautés d’accueil affectées par les déplacements, ainsi que les réfugiés venant du Sud-Soudan.
Sud-Kivu : Le Pam a apporté une aide à 191 000 personnes en moyenne chaque mois dans le Sud-Kivu, un chiffre qui inclut les personnes affectées par la crise du M23 arrivant dans et autour de la ville de Minova. La situation est préoccupante, car ces chiffres pourraient augmenter dans les mois à venir.
Tanganyika : Au Tanganyika, le Pam a assisté en moyenne 105 000 personnes par mois avec une aide alimentaire d’urgence, des transferts monétaires et des activités nutritionnelles. Ce chiffre comprend également environ 28 000 personnes touchées par les inondations dans la province. En raison des ressources limitées, l’intervention du Pam est restreinte aux zones où il est déjà opérationnel.
L’insuffisance des ressources reste un défi majeur pour le PAM, qui continue de plaider pour un soutien accru afin de répondre aux besoins croissants dans ces régions dévastées par les crises humanitaires.