Par Reagan Kakani
Dans un rapport de monitoring rendu public la veille de l’investiture de ce gouvernement, cette organisation a rapporté et décrié le monnayage de ce vote qui devrait faire approuver ou non le programme du gouvernement pour le deuxième quinquennat du président Félix Tshisekedi Tshilombo.
Des sources contactées et citées par le CREFDL font savoir que chaque député national aurait touché un montant évalué à trente mille (30.000) dollars américains pour valider le programme-projet du gouvernement.
« Selon les entretiens effectués avec 20% des députés nationaux et assistants parlementaires, il s’avère que chaque député aurait touché 30 000$ pour participer au vote de confiance du nouveau gouvernement. Ce sont plus de 14 millions de $ décaissés par l’Etat pour motiver les députés nationaux. Un montant qui n’est pas retracé dans la loi des Finances exercice 2024 », dénonce le CREFDL.
Cette organisation non gouvernementale estime que l’Assemblée nationale se fragilise davantage et ne saurait jouer pleinement son rôle de contrôleur du gouvernement..
« Le CREFDL rappelle que ces pratiques de corruption ne peuvent en aucun cas renforcer le contrôle de l’action du gouvernement. Au contraire, l’Assemblée nationale se fragilise davantage et ne saurait jouer pleinement son rôle. Ces paiements en espèces effectués par le caissier de l’Assemblée nationale sont des indices de blanchiment des capitaux. La justice devrait enquêter », a lancé Valery Madianga.
Le coordonnateur national du CREFDL s’est interrogé : « Comment payer à cette hauteur là un député national qui est déjà pris en charge par l’État et qui dispose d’un salaire de prestige ? », avant d’estimer que ce montant décaissé unilatéralement pourrait financer la construction d’au moins dix (10) laboratoires médicaux modernes dans dix(10) provinces.
Dans son rapport, le coordonnateur national du CREFDL craint que cette législature soit pire que la précédente dont la gestion a été caractérisée par des pratiques de coordination et d’achat de consciences des élus nationaux.