Par Arlette Akoumou Nga
En quelques jours, une grande partie des habitants a fui la ville de Bambo. Sur place, l’ONG Médecins sans frontières (MSF) et les équipes médicales essayent tant bien que mal de soigner les patients, mais elles sont livrées à elles-mêmes.
« Le directeur de l’hôpital a du mal à maintenir le personnel qui menace de s’en aller, même si, en ce moment, il demande plutôt si nous, MSF, pouvons aider à ce que les belligérants créent un couloir humanitaire pour qu’ils sortent et qu’ils libèrent la ville. On est l’organisation majeure sur la place, ils se tournent vers nous par défaut et nous, on se retrouve avec une responsabilité par défaut. Ce n’est pas du tout notre rôle. Notre rôle, c’est d’apporter les soins au patient, c’est d’être au plus près d’eux. Nous, on est une organisation humanitaire, on veut continuer à faire ça dans un environnement sécurisé, pas dans un environnement où le personnel soignant est dans un stress incroyable, comme actuellement. Je souhaite vraiment que les belligérants entendent cet appel et épargnent la population de Bambo, ou ce qu’il en reste », alerte Théodore Wanteu, coordinateur de MSF à l’hôpital de Bambo.