Par Julie Peh
Cette situation déjà décriée par les agences des Nations-Unies a été confirmée par le Vice-Premier Ministre, ministre de l’Intérieur, de la Sécurité et des Affaires Coutumières, Peter Kazadi, dans sa note d’information présentée lors de la 127e réunion du conseil des ministres tenue le vendredi 1er mars 2024 à la Cité de l’Union Africaine. D’après Peter Kazadi, responsable de la sécurité nationale, cette situation se justifie par l’exacerbation de l’activisme des groupes armés dans les territoires de Djugu, Irumu et Mambasa.
“Le VPM, Ministre de l’Intérieur, de la Sécurité et des Affaires Coutumières a mis en avant la situation en Ituri où l’activisme des groupes armés s’intensifie à travers les localités des territoires de Djugu, Irumu et Mambasa. Les groupes armés communautaires Lendu Codeco, Hema Zaïre excellent dans les actes de violences tels que les enlèvements et prises d’otages, suivis d’exécutions des victimes parfois, et ce malgré les appels à la réconciliation des leaders politiques, religieux et acteurs de la société civile”, rapporte le compte rendu de la réunion lu par le porte-parole du gouvernement, Patrick Muyaya.
Des instructions ont été données aux services compétents pour stopper toute tentative de représailles de certaines milices à l’égard d’autres communautés.
“Il a également été signalé de vives tensions liées au report de l’inhumation des 15 membres de la communauté Hema enlevés et massacrés par les miliciens Codeco Lendu. Quelques inquiétudes sont exprimées quant aux représailles qui pourraient en découler, et les autorités ont été instruites de prendre des dispositions pour prévenir cela”, ajoute le compte rendu.
Le contexte sécuritaire est marqué par une recrudescence des incidents de violence par les groupes armés non étatiques. Plusieurs cas de meurtres de civils, de mouvements de population et d’autres incidents de protection ont été rapportés. Depuis le 1er février, rapporte Ocha Rdc, des attaques impliquant ces groupes armés ont déjà coûté la vie à au moins 68 civils, selon la Coordination Provinciale de la Société Civile de l’Ituri, lors d’un point de presse tenu le 12. Ocha maintient le plaidoyer auprès des autorités provinciales pour le renforcement de la protection des civils, en particulier les déplacés et les retournés.