Par Reagan Kakani à Bunia, Envoyé spécial
Ces chiffres ont été communiqués l’après-midi de ce vendredi 10 novembre 2023 par le bureau de la coordination territoriale del’Ong-Dh Convention pour le respect des droits de l’homme dans un rapport sur la situation sécuritaire dans le territoire précité. D’après cette structure de défenses des droits humains, ces civils ont été majoritairement tués dans la chefferie des Banyali-Tchabi, walese-Vonkutu et Bahema Mitego, des zones sous occupation des militaires FARDC-UPDF engagés dans les opérations «Shujaa» dans le Sud du territoire d’Irumu.
« Depuis le début de ce mois de novembre le territoire d’Irumu venait d’enregistrer plus de 30 civils et ces derniers ont ciblé la chefferie des walese-Vonkutu et Banyali-Tchabi », a précisé Christophe Munyanderu, coordonnées de la CRDH Irumu. La Crdh qui s’indigne de Cette montée en puissance de l’insécurité dans cette région s’interroge par ailleurs sur la présence de la force mutualisée Fardc-Updf qui n’arrive pas à épargner les habitants de ces attaques terroristes.
« Cette perte énorme nous pousse à plusieurs interrogatoires à savoir si vraiment ces opérations Shujaa existent -elles? Comment expliquez des nouvelles attaques dans la chefferie de Banyali-Tchabi qui était déjà libérée ? »
s’est-elle interrogée.
Pour l’armée cette communication dela Crdh est une façon de faire l’apologie des rebelles. pour Jules Ngongo Tsikudi son porte-parole en Ituri, il est temps de se liguer et renforcer la collaboration civilo-militaire pour mettre hors d’état de nuire ces terroristes. (…) Et si la Crdh est là pour compter les morts contrairement à nous qui protégeons de plus à plus la population, c’est être le porte parole de ceux-là que nous combattons ” a-t-il insisté.
La récente attaque survenue dans cette région est celle qui a coûté la vie à 20 personnes dans le groupement Tondoli en chefferie des Banyali-Tchabi ,dans la nuit du 8 au 9 novembre courant.