Par Sandra Embollo
Depuis la fermeture de la frontière le 15 septembre dernier, les commerçants et les producteurs dominicains n’ont cessé de faire part de leurs préoccupations. Cette mesure a eu un impact significatif sur leurs activités, car une grande partie de leurs produits étaient traditionnellement destinés au marché haïtien.
Le président Luis Abinader a justifié la fermeture de la frontière en citant la construction d’un canal par Haïti sur la rivière Massacre, située à la frontière entre les deux pays. Il a estimé que cette démarche constituait une violation des accords bilatéraux en matière d’eau et a donc choisi de suspendre le dialogue et de fermer la frontière en réponse.
Le ministre dominicain de l’Économie, de la Planification et du Développement, Pavel Isa Contreras, a souligné l’importance pour le gouvernement de diversifier ses marchés d’exportation. Il a déclaré : « Toujours explorer de nouveaux marchés est la priorité du gouvernement dominicain, nous cherchons d’autres marchés ailleurs tout le temps, les marchés régionaux et caribéens sont de la plus haute priorité précisément pour les produits qui sont exportés vers le marché haïtien qui devrait avoir plus d’ouverture. »
Cependant, le ministre Contreras exprime l’espoir que la situation à la frontière soit de courte durée et que les relations commerciales avec Haïti puissent reprendre normalement. Il a ajouté que les marchés attrayants pour les produits dominicains incluent Guyana, la Jamaïque, Trinité-et-Tobago et la Barbade, en raison de leur statut d’économies de niveau supérieur.
Le ministère n’a pas encore entrepris d’étude pour évaluer les conséquences économiques à long terme de cette fermeture de frontière, mais il reste optimiste quant à une résolution rapide des difficultés.