par Sasha Blanche
Le traité signé ce mercredi, mal vu du côté de Pékin, confirme l’intérêt croissant du Royaume-Uni pour l’Asie-Pacifique, tout comme celui du Japon pour la recherche d’alliances renforcées face notamment à la Chine.
Aux côtés de Fumio Kishida, Rishi Sunak a vanté les relations « plus fortes que jamais » entre Tokyo et Londres. « Non seulement à travers le commerce et la sécurité, mais aussi nos valeurs. »
Et d’en vanter « la brillante démonstration l’année dernière », en référence au soutien à l’Ukraine face à l’invasion russe. « Ayons une discussion stratégique qui soit notre espoir », a rebondi M. Kishida.
Accès réciproque
Cet accord est le plus important en matière de défense entre les deux pays depuis 1902. Le Royaume-Uni devient ainsi le premier pays européen à disposer avec le Japon d’un accord d’accès réciproque.
Le texte permet aux armées britannique et japonaise de se déployer sur le territoire de l’autre, et plus généralement, il établit un cadre juridique pour leur coopération.
Tokyo avait déjà signé un accord similaire l’an dernier avec l’Australie. Ce renforcement d’alliance militaire intervient en effet dans un contexte de tensions avec la Chine, dont les ambitions régionales sont grandes.
En tournée dans plusieurs pays du G7, le Premier ministre nippon multiplie les rencontres stratégiques. Après la France, l’Italie, le Royaume-Uni et le Canada, M. Kishida sera reçu vendredi à la Maison Blanche.
Là encore, la presse américaine annonce un partenariat stratégique approfondi avec Tokyo, le plus important de Washington dans la région Indo-Pacifique avec, pour principal objectif, la dissuasion vis-à-vis de la Chine.