Par Julie Peh avec Afp
Nouvelles scènes de violence au Royaume-Uni. La ville de Sunderland a été le théâtre de heurts, vendredi 2 août dans la soirée, entre plusieurs centaines de manifestants et des policiers. Au moins une voiture a été incendiée et des projectiles ont été lancés sur une mosquée de cette ville du nord-est de l’Angleterre, tandis que des chants islamophobes ont été entendus. Au moins trois policiers ont été blessés, dont deux étaient toujours hospitalisés samedi matin, selon un communiqué des forces de l’ordre. Huit personnes ont été interpellées.
Ces violences surviennent deux jours après des scènes similaires à Southport, au nord-ouest de l’Angleterre : au lendemain d’une attaque au couteau qui a coûté la vie à trois fillettes, 200 à 300 personnes s’en étaient prises mercredi à une mosquée. Selon la police, il s’agissait de sympathisants du mouvement d’extrême droite anti-islam English Defence League (Edl). Les violences étaient motivées par des rumeurs infondées sur l’origine et la religion de l’auteur de l’attaque. Le même jour à Londres, des centaines de personnes s’étaient réunies devant Downing Street et avaient entonné des slogans anti-immigration en brandissant des drapeaux britanniques. La police avait procédé à 111 interpellations.
Ces événements mettent les forces de l’ordre en alerte à l’approche du week-end, alors que des manifestations de soutien aux Palestiniens sont prévus, mais aussi des rassemblements anti-immigration. Dans plusieurs villes, dont Londres et Liverpool, la police a annoncé renforcer ses effectifs.
À Londres, la Metropolitan police s’est rendue dans les mosquées “pour donner des conseils (de sécurité) et écouter les craintes” de la communauté musulmane : “La Met ne tolèrera pas d’individus qui utilisent le droit de manifester comme un moyen de commettre des actes de violence ou d’inciter à la haine raciale et religieuse envers la population ou la police”, peut-on lire dans le communiqué des forces de l’ordre londoniennes.