Par Sandra Embollo
« Moi, Première ministre, je ne laisserai pas des militants syndicalistes prendre notre économie en otage », disait la candidate Liz Truss fin juillet, en plein enchaînement des grèves dans tous les secteurs. Elle promettait alors des mesures « répressives » envers les grévistes et la composition de son gouvernement confirme cette volonté.
Le gouvernement Truss entend, « dans les 30 premiers jours », obliger les secteurs importants, comme les transports ou les postiers, qui débrayent ce jeudi, à assurer un service minimum. Ce qui de fait limiterait le droit de grève.
La nouvelle Première ministre aurait également chargé Jacob Rees-Mogg, en charge des Affaires, de « réviser » les textes entourant la protection des travailleurs. Elle a régulièrement assumé vouloir se débarrasser d’un certain nombre de réglementations au nom de la compétitivité.
Les syndicats réclament de la clarté sur les plans du gouvernement, alors que les premiers jours ont été consacrés à la crise énergétique. L’automne, et le début de l’ère Truss, devrait rester chargé sur le plan social : outre les avocats, les éboueurs écossais et les cheminots, de nouvelles mobilisations pourraient être convoquées dans les services hospitaliers et les écoles.