Par Julie Peh
Le migrant, originaire du continent africain et débouté de sa demande d’asile au Royaume-Uni, a reçu 3 500 euros pour partir s’installer au Rwanda où il aura le droit de vivre et de travailler. Une relocalisation volontaire, rendue possible par un programme annoncé en mars par le gouvernement britannique : les demandeurs d’asile ayant épuisé tous leurs recours, ainsi que certains criminels étrangers, peuvent postuler pour partir s’installer dans un pays tiers, sans pour autant être renvoyé dans leur pays d’origine. Il ne s’agit pas ici du « partenariat Rwanda » promis depuis deux ans par Londres, qui doit viser, lui, les migrants arrivés illégalement sur le sol britannique. Eux n’auront pas la possibilité de demander l’asile et seront expulsés de force vers Kigali, sans toucher les 3 500 euros.
Cependant, pour l’exécutif, cette réinstallation montre bien que le Rwanda est un pays sûr, à même de recevoir des groupes de migrants, un argument contesté par la justice britannique. Elle fournit également un symbole fort pour les électeurs, à la veille d’élections locales à travers le pays où le Parti conservateur au pouvoir est annoncé perdant.