Par Arlette Akoumou Nga
Un recrutement hors de tous les codes militaires. Comme l’affirme le média américain Cnn, le président russe Vladimir Poutine a récemment modifié la législation russe sur l’appel des réservistes afin de permettre à des hommes condamnés pour des faits graves, et qui ne sont plus emprisonnés, d’intégrer l’armée.
Sont ainsi concernés les individus condamnés pour des vols, meurtres, trafics de drogue ou d’autres crimes graves en vertu de la loi russe. Sont en revanche exclus les détenus ceux qui ont commis des délits sexuels sur mineurs ou emprisonnés pour trahison, espionnage ou terrorisme.
Direction Wagner?
Comme l’explique de son côté le média belge La Libre Belgique, cet assouplissement de la loi russe enlève une épine du pied de Poutine puisque jusque-là, la commutation des peines de prison en échange d’un service mercenaire était impossible.
Or, depuis le début de “l’opération militaire spéciale” en Russie, Evgueni Prigojine, le chef du groupe de mercenaires russes Wagner, aurait personnellement participé à l’enrôlement de détenus russes, comme le montrent plusieurs vidéos filmées dans des prisons. Cette modification devrait lui permettre de légalement poursuivre son recrutement.
Il expliquait aux hommes âgés de 22 à 50 ans qu’ils pouvaient choisir en cinq minutes de rejoindre les rangs de l’armée pour six mois, en échange de leur liberté. Plusieurs colonies pénitentiaires seraient concernées par ce type de pratiques en Russie.
La semaine passée, le ministre russe de la Défense, Sergueï Choïgou, avait confirmé que la mobilisation partielle de 300.000 hommes voulue par Vladimir Poutine était terminée. Ce recrutement parmi les détenus pourrait venir gonfler ces chiffres, alors que la situation de l’armée russe en Ukraine est de plus en plus délicate.