Par Joël Onana
Aux États-Unis, on explique ne donner « aucune interprétation particulière » à ces exercices conjoints, pourtant menés en pleine guerre en Ukraine. La Chine elle-même, malgré ses manœuvres au mois d’août autour de l’île de Taïwan et les tensions qui, là aussi, ont suivi, affirme que sa participation est « sans aucun rapport avec la situation actuelle au niveau régional et international ».
Ce qui est sûr, c’est que le renforcement des relations militaires sino-russes dure depuis des années, et qu’il inquiète les Occidentaux. La semaine dernière encore, le secrétaire général de l’Otan, Jens Stoltenberg, parlait d’un « partenariat stratégique qui défie nos valeurs et nos intérêts ».
Une participation d’ampleur
C’est la seconde fois, cette année, que Chine et Russie mènent des exercices conjoints : en mai dernier, ils avaient eu lieu près de la Corée du Sud et du Japon, alors que le président américain Joe Biden était à Tokyo ; le Japon avait réagi en faisant décoller ses avions de chasse.
Pour ce qui est des manœuvres qui débutent ce jeudi dans l’Extrême-Orient russe, la participation chinoise pourrait être d’ampleur : les trois composantes, terrestres, navales et aériennes de l’Armée populaire sont mobilisées, une première pour des exercices menés à l’étranger.