Par Arlette Akoumou Nga
À Moscou, l’attaque a profondément déplu, au point que le président russe vient de répondre directement du sommet d’Astana. Une première réponse était déjà venue de la diplomatie russe. Dans un communiqué rendu public hier, le ministère des Affaires étrangères jugeait les déclarations d’Emmanuel Macron « révoltantes et absolument inacceptables ». Toujours selon ce communiqué, il s’agissait de « propos absurdes qui prouvent que paris n’a pas intérêt à établir une paix durable dans la région ». Une manière de dire que fauteur de troubles, c’est l’Élysée, et non la Russie.
Une ligne a en tout cas été jugée franchie puisque d’Astana, et c’est à noter tant il est rare que Vladimir Poutine commente les déclarations des uns et des autres. Vladimir Poutine a directement répondu à Emmanuel Macron.
« Ces déclarations montrent un manque de compréhension du déroulement du conflit, un manque d’information sur les positions des différentes parties. En tout cas, ces propos sont incorrects et inacceptables. Si l’occasion se présente, nous en reparlerons avec le président français ».
a-t-il déclaré.
Ces derniers mois, ce sont l’Union européenne et les États-Unis qui ont pris l’initiative dans ce dossier sans réussir à mettre fin à l’instabilité. En 2020, c’est Vladimir Poutine qui avait obtenu la fin de la guerre sur le territoire disputé du Haut-Karabakh. Coup double puisqu’il avait réussi, grâce au déploiement d’environ 5000 soldats russes pour garantir le cessez-le-feu, à renforcer l’empreinte de la Russie dans le Caucase. Ce vendredi, il a à nouveau invité le Premier ministre arménien et le président azerbaïdjanais à une nouvelle rencontre commune en Russie. Aucune date n’a été fixée.
La diplomatie azerbaïdjanaise a juste après ces déclarations du président russe condamné à son tour ce vendredi 14 octobre les déclarations du président français. Dans un communiqué, elle a fustigé des déclarations « inacceptables et partiales » du président français