Par Arlette Akoumou Nga
Le président russe, Vladimir Poutine, n’assistera pas aux funérailles prévues samedi 3 septembre du dernier dirigeant de l’Urss, Mikhaïl Gorbatchev, mort mardi 30 août à l’âge de 91 ans, a fait savoir jeudi 1er septembre le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov.
« Nous savons que la cérémonie principale sera le 3 septembre, ainsi que les funérailles, mais l’emploi du temps du président ne lui permettra pas d’être là », a déclaré à la presse M. Peskov, qui a précisé que le chef d’Etat russe s’était déjà rendu à l’hôpital moscovite où est mort Mikhaïl Gorbatchev pour « déposer des fleurs auprès de son cercueil ».
L’héritage de Gorbatchev controversé en Russie
Mercredi, au lendemain de la mort de l’ancien dirigeant de l’Urss, M. Poutine a évoqué, dans un message de condoléances très mesuré, la mémoire d’un homme qui a eu « une grande influence sur l’Histoire du monde » et a « guidé notre pays à travers une période de changements complexes et dramatiques et de grands défis ». Par contraste, les responsables occidentaux ont rendu des hommages appuyés à celui qui a reçu le prix Nobel de la paix en 1990 pour avoir fortement réduit la confrontation Est-Ouest.
Les obsèques de Mikhaïl Gorbtachev, qui auront donc lieu sans Vladimir Poutine, donnent une idée de la place que les autorités russes actuelles veulent faire au dernier dirigeant soviétique dans leurs livres d’histoire. De fait, l’héritage de Mikhaïl Gorbatchev est controversé en Russie : s’il est celui par l’entremise duquel la liberté d’expression a pu émerger, il fut responsable pour beaucoup de l’éclatement d’une superpuissance et des terribles années de crise qui suivirent.