Par Arlette Akoumou Nga
Au téléphone, et derrière son ordinateur dans la cellule de collecte des informations, une membre de l’équipe (de veille et d’analyse) chargés de vérifier le bon déroulement du vote. Et à l’autre bout du fil, un observateur de la société civile dans le nord du Sénégal. Ce jour-là, le scrutin est une simulation pour voir ce qui coince, comme l’explique Khadija Mohamed, qui supervise l’exercice.
« On regarde déjà les zones qui n’ont pas de couverture de réseau pour le signaler dans la base, et voir les observateurs qui ont des difficultés pour pouvoir envoyer les messages correctement. »
Car dimanche, il s’agit d’être prêt pour observer les différentes étapes du scrutin et remonter d’éventuels incidents par sms et par messagerie sur l’ouverture à l’heure des bureaux de vote, la présence ou non de représentants des candidats au moment du dépouillement. Des informations collectées à Dakar et qui vont permettre de renforcer la crédibilité du scrutin selon Anta Faye Niang, responsable du programme :
« C’est très important dans la mesure où l’on est dans un contexte politique actuellement extrêmement tendu. Il est du rôle de la société civile d’oeuvrer à renforcer cette crédibilité du processus électoral. En vérifiant aujourd’hui que les opérations de vote se déroulent correctement, ça permettra de renforcer la confiance des citoyens dans les résultats qui seront issus des urnes le 24 mars. »
L’une des craintes, c’est celle de contestations post-électorales si les résultats venaient à être serrés entre les différents candidats. Dimanche, 500 observateurs fixes et 500 autres mobiles seront donc déployés sur un échantillon de bureaux de vote représentatif pour collecter l’ensemble des données. Celles-ci seront compilées ensuite à Dakar par ces volontaires mobilisés de la société civile.