Somalie > Mogadiscio: journée de tensions entre troupes loyales au président et des unités hostiles
Un dimanche sous haute tension à Mogadiscio, capitale de la Somalie. Les forces spéciales de l’armée fédérale, fidèles au président Farmajo, ont affronté des soldats mutinés, déterminés à s’opposer à la prolongation de son mandat.
C’est cette prolongation de deux ans, jugée illégale par l’opposition, qui est au cœur de la grave crise politique que traverse le pays depuis le mois de février, date à laquelle le mandat officiel du président a expiré sans la tenue d’un scrutin présidentiel. Tard dimanche soir, la situation était encore confuse. Aucun bilan n’est encore disponible sur d’éventuelles victimes.
Des coups de feu ont claqué jusque tard dans la nuit, à plusieurs grands carrefours de Mogadiscio. À la télévision, le ministre de la Sécurité a eu beau assurer que les forces spéciales de l’armée fédérale avaient la situation sous contrôle, des témoins ont fait état d’échanges de tirs, de plusieurs véhicules en feu, et de face-à-face tendus dans le centre-ville, et même d’un quartier de la capitale qui serait passé entre les mains des forces hostiles au président Farmajo.
Les plus violents combats ont eu lieu en fin d’après-midi, sitôt la nuit tombée sur la capitale. Des tirs d’armes légères et de mortier, des tirs de Rpg également, ont été signalés par des habitants de plusieurs quartiers. Deux figures de l’opposition, dont l’ancien président Hassan Sheikh Mohamud, ont affirmé avoir été « attaqués » par les forces fédérales, ce que le gouvernement a démenti.
Weerarka ay ciidamada ka amar qaata Farmaajo ku qaadeen hoyga musharrax Cabdiraxmaan Cabdishakuur waxa uu muujinayaa qorshaha Farmaajo ee uu doonayo in uu ku laayo siyaasiyiinta. Shacabka Soomaaliyeed waxaan ugu baaqayaa inay u istaagaan badbaadinta dadkooda iyo dalkooda https://t.co/7pNVXS5Tbk
— Hassan Sheikh Mohamud (@HassanSMohamud) April 25, 2021
Vers une reprise des pourparlers ?
Tout avait commencé le matin, avec des manifestations de militants de l’opposition exigeant le départ du président Farmajo en présence de soldats mutinés, issus d’une ancienne milice désormais versée dans l’armée régulière et arrivés des alentours dans la nuit.
Dimanche soir, plusieurs ambassades occidentales ont fait part de leur « grande inquiétude » et exhorté les acteurs politiques à reprendre les pourparlers pour l’organisation d’une élection présidentielle. Pourparlers qui, pour l’instant, n’ont rien donné.
Armand Soussia
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