Par Julie Peh avec Afp
Le Ddr est officiellement lancé », a déclaré le général Daoud Yaya Brahim ministre tchadien de la Défense en installant le comité technique chargé de sa mise en œuvre. Signé il y a plus d’un an, l’accord de Doha a permis le retour au pays d’importantes figures de la rébellion comme Timan Erdimi de l’Ufr ou Mahamat Nouri de l’Ufdd. Certains ont intégré le gouvernement, le Conseil national de transition ou d’autres postes à responsabilité. Mais sur le terrain, leurs troupes s’impatientent au point que Timan Erdimi a tapé le point sur la table début octobre : « sans Ddr pas d’élection » a-t-il menacé. « La responsabilité du retard est partagée, car personne n’a désigné de représentant au comité de suivi », indique une source sécuritaire. D’autres invoquent le désengagement financier des partenaires.
Cinq millions de dollars débloqués par l’Onu
« Nous avons attendu le Qatar en vain », détaille le général Daoud Yaya Brahim. « C’est vrai qu’il y a eu une lenteur de la part de nos frères qatariens. Finalement, le gouvernement s’est trouvé sans accompagnateur et a décidé de mettre en place ce comité pour pouvoir mettre en application le Ddr. »Finalement, cinq millions de dollars américains ont été débloqués par l’Onu. On est loin des 32,5 millions de dollars nécessaires. D’autant que beaucoup reste donc à faire : en premier lieu, recenser les combattants et leur matériel. « Cela va prendre du temps et réclamer plus de moyen » selon le ministre. »