Par Arlette Akoumou Nga
«Le gouvernement doit répondre à nos sollicitations et à nos revendications. » Les syndicats attendent, entre autres, l’apurement des arriérés de frais de transports ou encore l’immatriculation pour une couverture sociale des agents contractuels de l’État, la levée du gel des augmentations et des avancements. La liste est longue et Michel Barka, président de l’Union des syndicats du Tchad (Ust), porte-parole de la plateforme, tient à jour les revendications : « L’évaluation du pacte triennal a duré plus de deux mois. Le résultat de cette évaluation est très décevant. Les points qui ont été totalement réalisés sont au nombre de huit, partiellement réalisés sont au nombre de 21 et non réalisés 33. Les militants de base commencent à réagir et le risque de troubles sociaux est de plus en plus élevé. »
Une mauvaise volonté de l’État, estime Mahamat Nasradine Moussa, secrétaire général de la Confédération indépendante des syndicats du Tchad (Cist) : « S’il s’agit d’augmenter le salaire des militaires, le gouvernement a de l’argent, mais s’il s’agit des travailleurs, il n’y a pas de moyens, il n’y a pas de mesures d’effort. Cette fois-ci, soit le gouvernement respecte l’engagement qu’il a signé, soit nous, on va aller jusqu’au bout. »
Les syndicats annoncent que sans réponse de la part du gouvernement, ils vont consulter leur base pour déclencher une grève dans une semaine si les revendications ne sont pas satisfaites. Contacté, le ministère de la Fonction publique et du Dialogue social n’a pas souhaité répondre à nos sollicitations.