Par René Mbarga
Le président du conseil économique et social a sollicité la mirobolante somme de 120 millions de Fcfa, pour l’acquisition d’un véhicule d’apparat de fonction.
En rétorsion, le ministre de l’économie de la planification et de l’aménagement du territoire lui a opposé un refus catégorique, en exigeant le quitus du chef de l’Etat : « J’ai l’honneur de vous demander de bien vouloir, en application des très hautes instructions de la lettre-référence, requérir la très haute approbation préalable du Chef de l’Etat, pour l’acquisition dudit véhicule » a écrit Alamine Ousmane Mey.
Cette nouvelle donne est consécutive, aux mesures prises par Paul Biya pour la réduction du train de vie de l’Etat, dans l’élaboration du budget 2019.
Un baron du pouvoir de Yaoundé…
Président du conseil économique et social depuis le 04 février 1984, Ayang Luc fait partie des fossiles du renouveau national. Administrateur civil diplômé de la section Administration de l’Enam, d’où il est sorti en 1974, il fit ses premiers pas au secrétariat général de la présidence de la république, comme chef de service de la Législation et de la Réglementation à la division des affaires administratives et Juridiques avant premier vice-préfet de Ngaoundéré en septembre 1976.
Ministre de l’élevage, des pêches et des industries animales le 2 mai 1978, ce tupuri de l’éthnie kirdi dans la région de l’Extrême-Nord hérita de la primature sous Paul Biya, après la démission de Bello Bouba Maïgari le 22 août 1983.
Quatrième personnalité du Cameroun sur le plan protocolaire depuis le 04 février 1984 ; le conseil économique et social n’a pas tenu de sessions officielles depuis des lustres. Les 2/3 de ses membres étant aujourd’hui décédés.
Après le scandale lié à la construction d’une résidence huppée de fonction à 2 milliards de Fcfa ; l’acquisition d’un véhicule d’apparat à la somme de 2 milliards de Fcfa pour Ayang Luc, suscite une véritable levée de boucliers au sein de l’opinion publique.