Par Mon’Esse
Le ministre camerounais en charge des Transports (Mintrans), Jean Ernest Ngalle Bibehè, a mardi rassuré les hommes d’affaires du pays quat à la prise en compte de leurs récriminations contre la compagnie Air France.
Dans une correspondance au président du Groupement des entreprises du Cameroun (Gecam), Célestin Tawamba, il a indiqué que
«la qualité de services offerts par la compagnie Air France fait l’objet d’une attention particulière de la part du département ministériel dont j’ai la charge, à la suite de nombreuses plaintes des passagers portées à l’attention des autorités camerounaises et relatives au coût élevé des billets d’avion, à la vétusté des aéronefs et aux retards et annulations des vols».
Autant de récriminations ayant, selon le Mintrans, été au menu des échanges avec des responsables de ladite compagnie, le 16 mai, lesquels ont en retour fait état de plusieurs difficultés rencontrées, liées notamment au contexte géopolitique défavorable, aux lignes d’approvisionnement, ou encore aux conséquences de la pandémie du Covid-19.
Selon M. Ngalle Bibehè, une stratégie de suivi a été mise en place au niveau local, aux fins de suivi minutieux des engagements d’amélioration du service pris par Air France, des mesures spécifiques pouvant être instruites en cas de non-respect desdits engagements.
Dans une correspondance datée du 10 juin, adressée au directeur d’Air France au Cameroun, le Gecam relève plusieurs points critiques relatifs aux tarifs, à la sécurité et à la qualité des services offerts par ladite compagnie aérienne.
Et Célestin Tawamba de s’étonner de la hausse continue des tarifs, alors même «que la tendance mondiale sur tous les autres facteurs est à un retour progressif à la situation d’avant la pandémie», une augmentation non justifiée par une amélioration du service et qui
«entrave le développement économique du Cameroun».
S’agissant de la vétusté des aéronefs d’Air France sur ses liaisons avec le Cameroun, le patronat signale des annulations fréquentes de vols du fait de
«pannes techniques» entraînant «des préjudices significatifs pour les entreprises». D’où le sentiment d’«une négligence coupable», ainsi que d’«un accroissement exponentiel des charges des entreprises» camerounaises.
On rappelle que Air France, selon le récent bulletin statistique du transport publié par l’Autorité aéronautique nationale (Ccaa), contrôlait 20,21% de parts de marché du ciel camerounais en 2022, contre 16,35% pour Ethiopian Airlines et 15,63% pour Brussels Airlines.