A ce sujet, le président de la République française a pour ambition de se placer et d’être à l’écoute et au service des sociétés civiles et de la jeunesse. Question de mener sa politique africaine qu’il avait, d’ailleurs, exposée, pour la première fois, à l’Université Ki-Zerbo de Ouagadougou.
D’après les données informatives de la République française, cette politique africaine s’est traduite par de nombreuses avancées en matière de mobilités croisées avec le lancement d’un dispositif spécial dans quatre pays pilotes(Sénégal, Côte d’Ivoire, Cameroun et Afrique du Sud). Autres déterminants non des moindres de cette politique africaine le renforcement du dispositif “passeport-talent”, le développement des Vie et Via en Afrique et le lancement du dispositif “Talent en commun”. De plus, de nouveaux instruments en soutien aux entrepreneurs ont aussi été développés avec la réorientation des outils d’appui au secteur privé pour soutenir fortement les Pme(Petites et moyennes entreprises) africaines, des efforts particuliers en faveur des entrepreneurs numériques du continent au stade de l’amorçage ou du passage à l’échelle et un accompagnement des projets entrepreneuriaux des diasporas.
De manière globale, la visite d’Emmanuel Macron au Club Noah accorde un intérêt singulier à la culture, autre axe fort de l’agenda de Ouagadougou. Plusieurs instruments ont été ainsi mis en vitrine lors du premier mandat du président français pour accompagner les acteurs culturels :
*accompagnement des entrepreneurs africains des industries culturelles et créatives (“Afrique créative”) sur la base d’un appel à candidatures ouvert ;
*lien social et collaboration entre acteurs culturels africains et français favorisés grâce au financement de micro-projets(“Accès culture”);
*soutien à la mobilité des artistes et professionnels de la culture des pays du Sahel et du Maghreb(“Mobilité au Sahel”);
*renforcement de la coopération et de la formation à destination des professionnels du patrimoine (programmes croisés de formation entre professionnels français et africain, programmes de bourses d’études);
*accueil d’exposition et circulation d’œuvres facilitées pour encourager la création d’expositions conjointes.
Yannick Noah étant une personnalité publique franco-camerounaise pluridimensionnelle s’intéressant à la fois à la culture et au sport, un point d’honneur est consacré au sport comme vecteur d’échanges, d’inclusion et de rassemblement. L’enjeu consiste à fédérer les bailleurs de fonds institutionnels et les acteurs du monde sportif afin de favoriser le développement de l’économie du sport sur le continent. Des partenariats ont été noués avec les fédérations sportives afin de mener des projets d’éducation, d’inclusion et de cohésion sociale en Afrique (Nba, Fifa et fédérations de sports collectifs). Ces initiatives s’inscrivent dans la mouvance du Nouveau Sommet Afrique-France, lequel avait eu lieu en octobre 2021 avec pour but de placer la jeunesse au centre.
Les représentants de la société civile camerounaise et française vont échanger, cet après-midi, autour de trois tables-rondes axées sur les thématiques principales :
- Gouvernace locale, participation citoyenne et enjeux de démocratie
- Entreprenariat, innovation et développement durable
- Histoire, culture et patrimoine en commun
Les conclusions de ces discussions thématiques vont être, in fine, présentées au président de la République française dans le cadre du suivi du Nouveau Sommet Afrique-France (Nsaf). Une brochette de figures de la diaspora a foulé le sol camerounais hier nuit(25 juillet 2022). Tous font partie de la délégation du chef d’État français : Denise Epote Durand; Jacques Greg Belobo; Blick Bassy et Achille Mbembe. Ces compatriotes domiciliés à l’étranger vont deviser avec leurs anciens congénères s’étant installés ici depuis des années, à l’instar de Yannick Noah et Michel Thierry Atangana.