Par Julie Peh
Job Sikhala a été reconnu coupable d’incitation à la violence publique et condamné la semaine dernière à deux ans de prison avec sursis. Il était poursuivi dans cette affaire avec un député de l’opposition, Godfrey Sithole. Tous deux étaient accusés d’avoir incité des membres de l’opposition à venger la mort d’une militante, Moreblessing Ali, portée disparue pendant trois semaines, dont le corps mutilé avait été retrouvé dans un puits. On reprochait également à l’activiste d’avoir transporté des militants aux obsèques de la jeune femme.
Après plus d’un an et demi de détention dans une prison de haute sécurité de la capitale Harare, Job Sikhala a été libéré mercredi. “C’est désormais un homme libre. C’est la seule affaire qui le maintenait derrière les barreaux, il est donc sorti de prison”, a déclaré son avocat devant la presse à la sortie de l’audience au tribunal d’Harare.
Job Sikhala est un député et une figure du principal parti d’opposition, la Coalition des citoyens pour le changement au Zimbabwe. Il a été arrêté plus d’une soixantaine de fois en 20 ans. À l’annonce de sa libération, des dizaines de soutiens ont chanté et levé le poing en signe de victoire sur les marches du tribunal.